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Les homélies du soir
L’élégance des arbres
Drapés dans leur hagiographie de bure
Prophétise ses fièvres
Sous l’ardoise pailletée de cristalJ’écoute les homélies du soir
Serties de quelque bise folle
Sous le vitrail rouge
Des cathédrales d’incendieLa voix blanche du reste des feuillus
Saturés de lune
Sinue sous l’onction céleste
Et résonne le chant de la nuitSur le glacis bleuté du sol endolori
Hoquète le sillage brumeux
D’un souffle tu
Saisi par le poids de l’hiverEnfant déjà
Je perdais les heures
Dans ces labyrinthes
Aux tumescences bellesJ’écoutais
Les orgues du soir
Battre leurs ailes de nacre
Sur les cimes infiniesJe colligeais les sons
Dans ma musette fauve
Sans savoir qu’un jour
Ils porteraient ma voix
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